mercredi 29 janvier 2014

La descente aux enfers de Dieudonné (17/17)

ATTENTION tous les articles de ce Blog ont été écrits par « Momo » du blog québécois « centpapier».  Ils ne sont reproduits ici que du fait des problèmes techniques d’accès

28 janvier 2014
Mes excuses tout d’abord pour le retard de parution de cet épisode, écrit depuis plusieurs semaines mais impossible à mettre en ligne sur le serveur de Cent Papiers, trop difficilement joignable à mon goût. Nous voici arrivés en 2013, avec de nombreux voyages de Dieudonné en Iran. On sait aujourd’hui pourquoi, car c’est son ancien supporter Ahmed Moualek de la Banlieue s’Exprime qui a vendu la mèche : pour obtenir des subsides pour faire des films, que l’artiste va présenter comme « hollywoodiens », alors que le seul réalisé va se révéler une pochade lamentable sans scénario véritable, tourné dans la propre demeure de l’artiste, ce qui ne nécessitait pas de gros moyens : de l’argent aurait-il été aussi détourné de cette manière ? L’artiste ne fera plus après allusion à l’Iran, qui a vu entre temps son ancien mentor Ahmadinejad être défait aux élections. L’année 2013 est en effet celle du grand n’importe quoi chez lui. Il perd toute possibilité de se présenter à une élection en raison d’une erreur de débutant du code électoral (il n’a pas su donner en temps ses comptes de campagne), quand il se présente dans son propre fief, il se fait laminer par un obscur candidat du FN, et réalise une mascarade supplémentaire avec son faux mariage avec sa compagne, dont je vous révèle les surprenants attenants. Lors de ces voyages, il a côtoyé un bien étrange personnage qui avait envahi le net de son site complotiste, un personnage qui meurt soudainement cette année-là d’une overdose, laissant en plan ses suiveurs, surpris de découvrir la vraie vie de celui qui les alimentait en thèses plus ou moins farfelues (y compris sur Cent Papiers !). On découvre avec lui que beaucoup ont trempé en s’acoquinant avec le pouvoir iranien dans le seul but d’obtenir de l’argent, et que cet argent, chez Dieudonné, alimente un compte dans la patrie d’origine de son père. C’est l’année aussi où commencent ses véritables ennuis, dont vous venez de suivre les soubresauts ces toutes dernières semaines. On en revient en fait au problème fondamental chez lui en dehors de l’antisémitisme que lui a inculqué Soral, son âme damnée : son obsession pour l’argent.
Le pavé dans la mare de l’argent évaporé
blanrue_teheran-7d202De l’argent aurait donc été versé, à des extrémistes de droite français, par l’Iran en échange de la diffusion en France des idées d’Ahmadinejad, sur le négationnisme notamment. Quant on leur demande, ils baissent tous la tête. Pas question de ressortir la vieille tradition issue des idées de François Duprat, mort volatilisé (façon puzzle, pour citer Bernard Blier) pour avoir essayé d’en révéler les arcanes (à droite ci-dessous JMLP à son enterrement). Et pourtant ! Le 21 octobre 2013, le web est secoué par une énième déclaration d’un Soral qui semble lui aussi avoir quitté terre depuis longtemps : « si on a pu faire la liste antisioniste qui a coûté 3 millions d’euros, c’est parce qu’on a eu l’argent des Iraniens. Faut le dire, faut être honnête. Si on ne les avait pas eus, on n’aurait pas pu le faire : on n’a pas 3 millions d’euros. duprat-184e7Surtout qu’on les a perdus, puisque pour être remboursé, il fallait faire 5 % minimum » avait-il déclaré à l’encan, dans un de ses délires enregistrés. Ce qui a le don de faire bondir… un des co-listiers, pas mis au courant paraît-il : Ahmed Moualek de la Banlieue S’Exprime, qui bondissait aussitôt au plafond et exigeait sur le champ des explications. L’extrême droite a toujours été un monde de cocus ; et l’exemple des heurts récents Moualek-Soral en était la énième preuve. Des explications qui ne viendront pas, Soral affirmant seulement qu’il s’est trompé d’un zéro ! Ce qui correspondrait assez d’ailleurs aux 300 000 euros annoncés comme ayant été avancés par le Rachinel, l’ex-grand soutien financier de LePen, qui a choisi d’aider son dissident Soral et la liste de Dieudonné. Juste après, on a droit bien sûr à la joute habituelle des deux extrémistes via web interposé. Mais dans cette aide dévoilée, dont tout le monde se doutait, à voir les aller-retours d’un Blanrue ou d’un Soral à Téhéran, Rue 89 remarque une chose bien plus fondamentale :  » la liste antisioniste n’a déclaré à la Commission des comptes de campagne que 6 691 euros de dépenses et 6 922 euros de recettes. Autre problème : le code électoral « interdit formellement aux candidats aux élections de percevoir de l’argent d’un pays étranger ». Une enquête judiciaire serait en cours. » Ces gens-là s’étaient mis d’eux-mêmes hors-la-loi, pour deux motifs plus que sérieux !!! Ces gens si prompts à se draper dans la « liberté d’expression » que leur offre la République, et qu’ils estiment insuffisantes (pour mieux pouvoir répandre leur fiel négationniste), ce seraient ouvertement moqués des lois de cette même République ? Le 15 juin, déjà, tout le groupe d’extrême droite antisémite de sympathisants du régime Mahmoud Ahmadinejad avaient déjà senti comme un retour de bâton de leurs flagorneries antérieures. Ce jour-là en effet, on défilait à Téhéran, pour fêter l’élection d’Hossein Moussavi, président présenté comme modéré. Il avait été battu à l’élection présidentielle de 2009 grâce à une fraude massive des partisans du champion négationniste… et fraudeur. L’argent versé à flots s’était-il tari en même temps ? A les voir s’écharper aussi vite on était tout tenté de le croire en effet. Mahmoud parti, c’était un peu « adieu veaux vaches cochons » chez eux !
L’autre source d’argent… pour toujours les mêmes
D’un côté, l’argent s’évapore, et chez les autres il rentre… à flots. On parle bien entendu de Riwal, et de Chatillon. Une enquête a été récemment diligentée (en novembre dernier) à propos des agissements de sa société : celle qui a fourni les fameux « kits » destinés aux élus, kits qui avaient nécessité pour leur démarche le prêt de la salle de Dieudonné comme on l’a vu. BFM TV en fait une superbe analyse, de la manœuvre, combinant vente de produits et prêts bancaires détournés : « Avant la présidentielle de 2012, des difficultés financières avaient frappé le Front national contraint alors, pour éviter le naufrage, de vendre son « Paquebot« , son ancien siège situé à Saint-Cloud. La campagne de la candidate dépendait de cette vente. Autant dire que financièrement parlant, le FN n’était à l’époque pas à la fête. Mais « Jeanne » a su tirer son épingle du jeu. 450.000 euros ont ainsi été prêtés au FN pour la campagne présidentielle de Marine Le Pen, au taux « exceptionnellement élevé » de 7%, explique Mediapart, qui a consulté les comptes de l’élection. Au final, 19.000 euros d’intérêts ont été reversés à « Jeanne ». Le trésorier du parti lui-même, Wallerand de Saint-Just, n’était manifestement pas au courant d’une telle transaction (…) Avec 180 euros tirés d’adhésions en 2011, 11 500 euros issus de dons personnels la même année, puis 11 000 euros en 2012, les comptes de Jeanne exposés par Steeve Briois ne donnent pas le tournis (…) En réalité, cette officine est plus une entreprise commerciale. Son rôle est double : prêter de l’argent aux candidats FN (là encore à un de taux de 6,5 ou 7%), et vendre des kits de campagne –tracts, retouches photo pour affiches, brochures de programmes. Lors des législatives de 2012, quand ces kits ont été rendus obligatoires, leur prix a explosé, pour atteindre 16.000 euros de recettes (…). Ce n’est pourtant pas « Jeanne » qui tire profit de cette activité. Ses marges sont relativement faibles. Il en va en revanche autrement pour le grossiste qui fournit le matériel, l’agence de communication Riwal. Un numéro du registre du commerce inscrit sur certains des tracts fournis aux candidats a permis de remonter jusqu’à cette entreprise. Elle appartient à Eric Chatillon ».
Le roi du conspirationnisme était suisse ; mais il est mort
covassi_meyssan-c42a5En réalité, le projet de voir des relais iraniens et leurs relents antisémites se perpétuer sur le web avait déjà pris un sérieux coup sur la cafetière en mars 2013. Lors d’une disparition passée relativement incognito, pour des tas de raisons, la principale étant le monde du complotisme qui déteste qu’on informe à son propos. Rappelons tout d’abord la présence du 5 au 11 février 2011 au Fajr Festival Film de Téhéran, de Condemi, Dieudonné et Meyssan, ainsi que de Blanrue. Les quatre étaient venus accompagnés du dénommé Claude Covassi. Un personnage plutôt intriguant, ce Covassi : de nationalité suisse, reconnu par deux fois coupable de trafic de cocaïne notamment en Espagne à Ibiza, il prétendait depuis plusieurs années maintenant avoir été recruté par les services de sécurité suisses pour infiltrer le Centre Islamique de Genève (il devait notamment laisser des documents d’Al Qaida dans leurs ordinateurs du frère de Tariq Ramadan, pour le piéger,selon lui, ce qui semble d’emblée assez délirant). Hani Ramadan, le frère de Tariq, cet islamologue genevois qui avait fait scandale en 2002 en ayant pris position en faveur de l’application de la charia et la lapidation des femmes adultères … (une véritable caricature à lui tout seul d’islamiste forcené, au contraire de son frère au langage beaucoup plus policé). Or le ministre de la Justice et de la Police, Christophe Blocher,a toujours démenti ses élucubrations et Covassi totalement incapable d’en apporter la moindre preuve. A ce moment-là, notre « espion » est inscrit au chômage où il touche des aides sociales. Bref, on penche à son égard pour l’affabulation et une bonne dose de conspirationnisme aigu venant d’un pseudo espion renégat ou plutôt d’un simple informateur de police.  »La Délégation des commissions de gestion, composée de trois députés et de trois sénateurs appartenant à différentes formations politiques, a tenu 21 séances de travail. Elle a entendu très longuement Claude Covassi les 12 décembre 2006 et 16 janvier 2007. Son rapport, rendu la semaine dernière, et disponible sur Internet, est accablant : elle n’a pu « trouver aucun indice sérieux étayant les accusations de l’informateur genevois  ». L’homme affabulait, donc, c’est évident : c’est un complet mythomane qui se prétend être diplômé de la Sorbonne « alors qu’il n’a entrepris qu’un apprentissage de monteur-électricien » note Oumma, qui ajoute qu’il « ne parle que quelques mots d’anglais et d’arabe (on le voit mal infiltrer un centre islamique avec ce faible bagage).. «  On le jugeait dans le rapport de police plutôt comme « sympathique« , « doté d’une grande intelligence », mais aussi comme une  »personne habituée à vivre d’expédients et présentant un certain talent à manipuler les autres ». Covassi avait surtout fait croire qu’Hani Ramadan aurait pu rencontrer Ayman Al-Zawahiri à Genève en mars 1991, et l’information avait fait florès aussitôt sur tous les sites d’extrême droite avec qui il avait des contacts évidents ! 
Covassi, affabulateur complet et créateur du site conspi Mecanopolis !
Claude-Covassi-Las-Palmas-739acOr en 2009, au moment des premiers contacts de cette même extrême droite avec l’Iran, auxquels il participe, donc, on le retrouve condamné en Suisse à huit mois de prison cette fois pour trafic de stéroïdes anabolisants… (il avait fait appel) avant de le retrouver au festival iranien du film avec nos trois autres lurons dont Thierry Meyssan, qui pouvaient difficilement ne pas connaître ses déboires, étalés dans tous les journaux suisses. Rappelons à ce propos qu’en 2011, c’est le site Mecanopolis qui relaiera quasi en direct les propos de Meyssan enfermé à l’Hôtel Rixos et faisant croire qu’il n’y a pas de révoltés en Libye, et que l’Otan massacre à tour de bras. Meyssan fuira discrètement la Libye le 29 août par la mer pour se réfugier à Malte, juste après avoir écrit que « je ne pense pas que Tripoli puisse tomber, de même que je ne m’imagine pas que le colonel Kadhafi soit menacé. » En novembre 2012, Claude Covassi (ici en photo à Las Palmas) était à nouveau de retour à Genève, où il claironnait s’être converti à l’Islam – « pour mieux infilter le réseau islamiste » – et « avoir tout perdu lors d’une fuite précipitée »... vers l’Egypte, où il aurait été aidé par un certain « Robert Seldon Lady » de la CIA (celui qui avait fait un fiasco mémorable en Italie en tentant de capturer un imam et de l’envoyer par avion se faire torturer). Il semble surtout que Covassi, en affabulateur chevronné, puisait beaucoup sur le net des informations avec lesquelles ils alimentait une vie fantasmatique assez riche à laquelle croyaient ses « suiveurs » ! Ultime pied de nez, il avait écrit un texte sur la mythomanie, qui le résumait complètement : « la mythomanie généralisée actuelle résulte bien d’un vide abyssal de la personnalité, d’une occultation complète du sujet vivant individuel. Si le spectacle a réussi à dominer toute la vie sociale moderne, c’est bien d’abord parce qu’il rencontrait un tel vide, et qu’il permettait de le combler illusoirement. » Le conspirationniste suisse alimentait ses délires avec ce qu’il piochait ici et là sur le net. Il pouvait d’autant plus facilement le faire qu’il était le créateur de Mécanopolis, un site vite devenu le repère de conspirationnistes, comme certains l’avaient remarqué, dont votre serviteur (on y trouvait du LaRouche, du Hillard, et tout un baratin classique sur le « Nouvel Ordre Mondial »). Revenu à Genève, il se faisait aussitôt à nouveau remarquer pour d’autres choses : il avait tenu sur son site des propos très nettement antisémites et annoncé un étrange projet. « Sur Facebook, (socovassi_Egypte-c21e3us le pseudo de Clovis Casadue, évident ici) des propos troublants sur l’Holocauste et sur une fête juive. Sur son site internet, une annonce pour un camp destiné « à tous ceux qui veulent apprendre ou parfaire leurs connaissances sur les techniques de guerre d’insurrection », dont la formation serait dispensée par « des officiers miliciens de l’armée suisse » » précise LeTemps : des stages de survivalisme armé, tout simplement… une annonce jugée assez dangereuse, par la police suisse pour qu’il soit l’objet d’une enquête. Le journal ajoute que Covassi avait aussi participé au site Jeuxvideo.com, distillateur pour jeunes d’idées fascisantes, sur le thème suivant : « l’holocauste, vous y croyez ou pas ? » où il avait dit que « c’est un sujet qui rend hystérique, de part et d’autre » (…) quant au débat sur la Shoah, le Genevois affirme avoir « été surpris de voir sur le site Jeuxvideo.com ce que les jeunes en pensent. Le fait d’avoir interdit tout débat sur cette question est une mauvaise chose. Cela ne fait que mythifier les négationnistes, plutôt que de les discréditer. » Plus troublant étant son admiration pour Garaudy, ajoute le journal suisse : est-ce pour cela justement que sur son site, Mecanopolis.org, il rendait un hommage appuyé au philosophe négationniste Roger Garaudy, décédé en juin dernier ? « C’est un philosophe communiste avant tout et je pense que ce n’est jamais une bonne chose que d’interdire un livre. Mais la Shoah est un fait historique avéré et indiscutable. » avait-il dit, plutôt… en une faible marche arrière. Il refaisait le coup de la Shoah reconnue, mais minimisée, le coup… habituel chez les négationnistes (c’est Garaudy qui a inventé l’idée du seul typhus comme source des morts en camps et que les chambres à gaz n’auraient pas existé). De toute façon, entre temps Dieudonné a trouvé l’explication paranoïaque à sa situation de mise à l’écart des médias : « Les juifs ont concocté contre moi et les contre les noirs et les arabes un projet de solution finale » a-t-il déjà dit. L’homme était obnubilé à ce point ; on le sait, hélas…
Overdose de négationnisme ?
covassi2-fc28eOn s’attend en début d’année 2013 donc à ce que la justice suisse le convoque, une nouvelle fois, mais le 8 février 2013, il a été retrouvé mort, chez un ami, apparemment d’une overdose selon les constatations de la police (et 20 Minutes). Voilà qui devient très embarrassant pour beaucoup de gens l’ayant croisé (surtout nos joyeux lurons qui ne se seraient jamais rendus compte de voyager avec un tel mythomane !). Au lendemain même de son décès, Mecanopolis fermait : le site était annoncé comme étant en vente… l’une à s’en plaindre était alors Chantal Dupille, de « Resistons.fr », qui parlait elle dans ses écrits « d’USraël », et qui est aussi une sympathisante des écrits de Garaudy, antisémite avéré, on le sait, et qui soutient l’Union populaire républicaine (UPR ! d’Asselineau (la filière de droite de Pasqua). Elle écrivait le 19 octobre « Tous les dirigeants français, sionistes ou pas, se croient obligés de faire allégeance au CRIF. Gare aux personnaités indépendantes, comme Raymond Barre, l’Abbé Pierre ou Dieudonné, ils sont traînés dans la boue s’ils sont critiques à l’égard de la vache sacrée de l’Occident, le voyou Israël ! » citant trois personnalités ayant prononcé des propos antisémites dans le même paragraphe ! Ou ajoutant l’incroyable tirade suivante : « la liberté d’expression se heurte toujours à la Police de la Pensée qui, en France, a fait allégeance à Tel-Aviv, bien que les religieux et les colons les plus fanatiques soient au pouvoir, prêts à mettre le monde à feu et à sang pour assouvir leur soif de domination à l’échelle de la planète : Un peuple élu, une race supérieure, la domination du monde, l’extermination des goys ou leur mise en esclavage (c’est justement le Nouvel Ordre Mondial, inspiré par le Talmud)« , droite dans la ligne des propos de Dieudonné, ce qui devrait logiquement lui valoir quelques ennuis judiciaires … meca_a_vendre-85ea8Chez le réseau Voltaire, c’est à dire chez Meyssan, on rendra à Covassi un hommage appuyé avec comme couronne mortuaire une belle désinformation de plus « depuis un an et demi, il utilisait sa formation pour enquêter sur le rôle du PJAK et de l’UCK dans le narco-trafic en Europe. Le PJAK est une organisation kurde qui revendique de nombreux attentats terroristes en Iran ». Il est financé par les USA, Israël et l’Allemagne et dispose d’un cabinet de lobbying à Bruxelles ». Un narco-trafic, qu’il n’avait jamais cessé… lui-même semble-t-il semble avoir oublié Meyssan (il avait débuté sa carrière ainsi, à Ibiza, rappelons-le).  Etonnante « formation » en effet ! Pour appuyer la dose, le site du même Meyssan ajoutait en confirmant la raison de sa mort et l’usage chez lui de la cocaïne que « Claude Covassi devait publier cette semaine le résultat de son enquête. Il n’en a pas eu l’occasion. Il a été retrouvé chez lui, mort dans son lit. Selon la police genevoise, son décès serait imputable à une overdose de cocaïne. En état actuel, rien ne permet d’affirmer s’il l’a absorbée volontairement ou sous la contrainte, ni de savoir si cette drogue était acheminée ou non par le PJAK ou l’UCK. » Overdose « forcée » ? bien sûr… on y croit, allez donc. Mais pas une seule seconde !
Politiquement mort
mesnil_simon-5376cNotre ex-humoriste, en France, a continué pourtant à se présenter aux urnes. Aux législatives de 2012, dans la 2e circonscription d’Eure-et-Loir, il ira voter dans son village ; celui de Le Mesnil-Simon, qui recensait alors 397 inscrits sur les listes électorales, et où 248 iront s’exprimer. la « liste Mbala Mbala » y recevra… 5 voix, soit 1,89% des voix (dans le département il fera à peine 1,14%). Le candidat FN (Jérôme Van De Putte) en faisant 17,4% avec 46 voix ! Question ambitions politiques, ça sentait fortement le roussi ! Sur les listes, on notait que le candidat Dieudonné s’était inscrit comme « Homme de lettres et Artiste » dans la catégorie politique  »autres« , et que son suppléant n’était autre qu’Ahmed Gouasmi. Mais on découvrira après dans l’année qu’il n’avait pas déposé ses comptes de campagne avant le 17 août, alors qu’il avait dépassé 1% des votes et était contraint à le faire. Il n’avait pas non plus établi d’attestation d’absence de dépenses et de recettes dûment signée d’un mandataire financier. Résultat, la sanction, plutôt lourde, tombait : le 8 février 2013, le Conseil Constitutionnel en statuant prononçait en effet « son inéligibilité à tout mandat pour une durée de trois ans à compter de la présente décision ». Désormais inéligible, le voilà interdit de se présenter en France, quel que soit le scrutin ! C’en est fini de sa carrière ou des ses prétentions politiques sur ce qui est bien une bourde lamentable de sa part ! Aucun « complot sioniste » derrière l’affaire : il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même ! A noter que dans toute la circonscription, les panneaux électoraux de Dieudonné présentaient une affiche avec son geste de la quenelle, sans aucune indication de parti type « antisioniste ». Le journal l’Echo Répblicain, avait titré à propos de l’un deux, accolé simplement à un arbre « Marchezais a des panneaux électoraux originaux »..
Les vrais amis et les faux
dieudo_moualek-2caf4Dans sa longue descente vers l’enfer, Dieudonné aura au moins réussi à garder longtemps un fidèle : Ahmed Moualek, de la Banlieue s’Exprime. Enfin, presque jusqu’au bout, puisque depuis leur relation s’est fortement envenimée. L’homme, reconnu comme plutôt fort en gueule mais entier, comme musulman revendiqué, n’avait pas du tout apprécié les subites révélations de Soral sur l’argent iranien qui aurait été versé à la liste sur laquelle il figurait. Habitué à intervenir sur le net pour donner son opinion, le voilà aussitôt à brancher sa webcam et déverser un discours plus qu’étonnant sur ce qu’il pense de la dernière déclaration du maître à penser de Dieudonné, révélant par la même être informé de profondes dissensions dans l’équipe, allant jusqu’aux attaques faites « sur la vie privée » des uns et des autres. Cela donne un véritable morceau d’anthologie (ça dure en effet ici 35 longues minutes), dans un langage bien commun, sinon fort grossier, et fort éloigné de la responsabilité qu’exerce l’individu au sein de son site : on a tout bonnement affaire en fait à une engueulade en règle, visant en priorité Marc George et Alain Soral, deux très proches de Dieudonné « car il faut que vous sachiez à qui vous avez affaire » dit-il, visiblement très énervé. Après s’en être pris violemment à Marc George (traité de « porc« , alors que selon Ahmed Moualek il se serait converti récemment à l’Islam, une conversion de circonstance selon lui !), le voilà qu’il évoque le contenu d’un échange de mail Alain Soral-Noémie Montagne asselineau_dieudonne-91374(«  la femme à Dieudo » selon Moualek), révélé au départ par Dominique Beniguet (du « Parti de rien », au départ de l’initiative de la chèvre comme candidate, et lui aussi très fâché avec Dieudonné) et mis en ligne par « Dominique Ducoulombier » (alias Dakod et plein d’autres) qui se présente comme « cadre supérieur chez Nippon Cars« , divorcé séparé de ses enfants semble-t-il… un supporter de Dieudonné des « Ogres »,  visiblement secoué par la vie, et habitant semble-t-il encore dans un des logements de sa SCI à St-Lubin de la Haye ! Expliquée par Ahmed Moualek ça devient grandiose en effet. « insupportable » explique le responsable de la Banlieue s’Exprime.« Humiliant », « menaçant », « qu’est ce qui se passe ? » se demande-t-il à plusieurs reprises.  »De la merde, quoi » résume-t-il. « Soral veut soumettre le négro » s’emporte-t-il !!! L’échange de mail intégral est ici, où on l’on voit surtout une Noémie Montagne, compagne de Dieudonné, affirmer qu’Asselineau se situerait selon elle « à gauche » (ce que confirmera une tentative ouverte de rapprochement de Dieudonné sur son Fabebook perso, édité le 23 janvier 2012- voir la copie d’écran), moualek3-e559ace qui donne une petite idée de son propre positionnement personnel à l’extrême droite dont Asselineau n’est qu’un énième épiphénomène ! Moualek continuant à s’en prendre plus loin à Soral : « Regarde vers quoi il t’emmène, Dieudo », dit-il à propos de Soral, jugé comme « traître » et d’obsédé du complot.« Soral c’est la dictature : ou tu es d’accord ou tu dégages » selon Moualek. Il révèle aussi que les deux personnes n’ayant pas eu envie d’intituler la liste « antisioniste » n’étaient autre que Soral et George, car ils craignaient de se faire évincer des médias traditionnels ! moualek2-a01cdC’est juste un « facho« , c’est tout, conclut-il après sa longue diatribe envers Soral ; au moins c’est dit, remarquez, mais ça on s’en doutait depuis longtemps. Au passage, Moualek stigmatise la liste belge du député Louis, une fort mauvaise  »caution » musulmane, selon lui. Il remettra une couche avec une autre vidéo encore à propos de sa réaction (révoltée) au visionnage de celle de Dieudonné et d’Ayoub !!!Après encore, ce sera une autre vidéo enfonçant cette fois… Dieudonné qui lui aurait dit « adieu l’ami »…lui signifiant qu’il ne l’était plus, son ami, justement ! Le torchon avait donc bien brûlé, visiblement entre eux, et la séparation désormais consommée. Ce qui fait aussi qu’il y a désormais le feu à toute la maison « antisioniste » de Dieudonné ! Remarquez, difficile de ne pas en être autrement avec comme gardien de coffre-fort l’ineffable Soral, capable de dire des années après le contraire exact de ce qu’il a pu dure sur ses nouveaux amis. Ainsi cette sortie chez Ardisson sur la négritude dont parle tant Dieudonné….
Ultime pantalonnade
hangar-2-481edAu début de l’année 2012, certains, tels Dieudonné, avaient pourtant repris espoir : en Italien un bouffon venait d’en remplacer un autre dans le cœur des gens. le grotesque Beppe Grillo, le leader du mouvement politique « Mouvement 5 étoiles », fera plus tard aux législatives italiennes un score de 25 %. Ça s’effondrera vite après, à l’entendre ne rien présenter de concret comme programme, et surtout très nettement se droitiser, surtout sur l’immigration, mais l’idée y était : Grillo avait fait l’essentiel de sa campagne…. sur le net. Si un tel « crétin utile » l’avait ainsi réussie, sa campagne, il y avait de l’espoir chez les partisans de Dieudonné ! Mais pour cela, il fallait alimenter le net au maximum, quitte à créer des événements au beau milieu de l’été. D’où l »idée de deux mariages, un fake complet celui de Dieudonné et de sa compagne, l’autre effectif, mais « pour tous » et grotesque, celui de deux condamnés agitateurs en prison, dont Dieudonné sera le témoin. mariage-8-1eec0Le premier est une énième mascarade, donné la veille du 14 juillet 2012 à Saint Lubin de la Haye, dans le fief de Dieudonné…. c’est à dire dans le hangar où la société crée ses décors et non dans l’église du village (à son arrivée on distingue bien les portes de son hangar, utilisé le 21 juin chaque année pour le « bal des quenelles », et plus tard dans la cérémonie, on distingue aux cintres les projecteurs de la scène où Dieudonné répète ses spectacles). Dans ce lieu non officiellement consacré religieusement, donc, va officier pourtant un « vrai » archevêque (il s’est ainsi auto déclaré, car il n’a rien à voir avec le Vatican !) : il s’agit de « Monseigneur » Franck Schaffner, « exorciste » de « l’Eglise Gallicane de France« , un gars venu… d’Antibes avec tout le falbala de cérémonie, celui qu’on peut admirer sur son site. Un sacré cas, qui est décrit ici :  « depuis 40 ans, ce membre de l’Église catholique gallicane de France pratique l’exorcisme. Un job pas de tout repos : selon ses dires, son corps aurait déjà pris feu à deux reprises. Et du coup, Mgr Schaffner ne quitte plus sa soutane ignifugée. Cela ne l’empêche pas de présenter à la caméra ses « armes » pour faire déguerpir fantômes et esprits malveillants : l’eau bénite mais aussi un crucifix, son « pistolet à six coups contre l’au-delà » comme il le désigne lui-même ». exorciste-f96bfOn a donc droit ce jour-là à une parodie complète de mariage religieux menée par une sorte d’illuminé mystique total, filmé ici dans un reportage télévisé atterrant. Devant cérémonie aussi grotesque et aussi lamentable, on songe… au mariage de Bokassa, bien sûr. L’ineffable Ginette Hess Skandrani, invitée, écrira pourtant le lendemain dans « la voix de la Libye » que « notre ami Joe Fallaci, ténor italien s’était déplacé spécialement pour rendre hommage au couple » mais aussi que « Dieudonné et Noémie avaient invité tous leurs amis de gauche comme de droite. Il y avait également Alain Soral (son témoin parmi d’autres), les époux Le Pen et leurs clans »… ce qu’on n’a pas pu vérifier pour la famille Le Pen. mitre-79596Un Le Pen si a cheval sur l’Eglise traditionnelle aurait-il accepté cette totale bouffonnerie ? Il y a de quoi s’en étonner fortement ! L’histoire ne disant pas non plus comment Dieudonné avait bien pu le contacter, le fameux exorciste… ah si, en cherchant un peu : il existe bel et bien un site appelé « 2emenoce.com » où l’on peut lire : « vous avez rencontré l’âme soeur après un divorce… savez-vous qu’il est possible de vous marier à l’église ? »… et s’ouvre alors la page de « S. Exc. Monseigneur Franck-William Schafffner ». Le même bien sûr ! Il n’est pas allé chercher bien loin, l’humoriste… remarié (il l’avait déjà été et avait divorcé, sa femme l’ayant été aussi paraît-il, d’où le recours au « gallicanisme », les curés traditionalistes refusant bien sûr les remariages) ! Dans le site de l’exorciste, il y a le déroulement d’expliqué, le matériel et le personnel, et même le tarif inclus ! « Formule A, à 1000 € (« la moitié à la signature de la convention du mariage et l’autre moitié en chèque de dépôt de garantie ou en espèces »)… »L’histoire ne disant pas si Dieudonné a déclaré depuis la somme aux impôts !
Une seconde, pire encore
dieudonne_poissy-e782aOn ne sait pas ce qui est à l’origine de la pantalonnade du 13 juillet 2012, en revanche, on sait très bien pourquoi la seconde cérémonie du 17 juillet 2013, toute aussi grotesque, a été décidée. Cela a d’abord démarré, comme à son habitude par un sketch, où l’on pouvait voir un faux interview de FR3 où l’on entendait Dieudonné dire :   »Mais attention, hein, ce n’est pas un spectacle homophobe, que les choses soient claires ! Parce que là, je vous vois venir, la presse… N’allez pas titrer… non, non. C’est bien pire que ça ! ‘Homophobe’, c’est gentil. Moi, je dirais que c’est une pièce homovore. En l’écrivant, je me suis dit : ‘il faut que le spectateur sorte et qu’il ait envie de manger du pédé, de le bouffer, qu’il se jette sur un pédé et le dévore’.  » C’est devenu ensuite une autre pochade, avec deux condamnés de la centrale de Poissy, Alfredo Stranieri (condamné à vie pour le meutre de 4 personnes) et Germain Gaiffe (condamné à 30 ans pour un meurtre avec un corps découpé à la clé) qui ont déjà fait parler d’eux autrement en envoyant des courriers insultants à Rachida Dati. L’abject allait se mêler à la cérémonie, Dieudonné insistant sur la prétendue judaïcité des deux prisonniers, lui venant à la cérémonie habillé en mariée (ce qu’on lui fera retirer), encore une pâle copie de Coluche, après avoir déclaré que le mariage pour tous était un  »projet sioniste qui vise à diviser les gens« . Le second témoin n’étant autre que le terroriste Carlos, toujours aussi prompt que l’artiste pour faire parler de lui. Dieudonné entamait là une croisade résolument homophobe, la même qu’avait initiée son colistier Gouasmi avec ces déclarations incendiaires sur le divorce… dans le nouvel Obs, on résumait ainsi l’action : celle « d’un pauvre clown aigri et totalement perdu ». Il voulait s’attaquer à la République, note Bruno-Petit ; il est tombé sur un bec : un maire qui n’a fait qu’appliquer la nouvelle loi, faisant du buzz espéré.. un pschitt total. Il s’attendait à une esclandre… on ne lui a même pas offert. Grillé, le Dieudonné, et à son propre jeu !
La grande œuvre Dieudonnesque faite avec l’argent iranien : un gigantesque navet
dieudo_TV_iran-270d3Question tournage de film, la montagne annoncée va vite accoucher d’une souris. Microscopique, l’animal ! Il n’y aura jamais de film sur la Traite des Noirs, Le site des Ogres dévolu à l’artiste peut remballer sa liste de comédiens prévus dont on n’a jamais su s’ils avaient été contactés ou pas pour le faire (il s’agissait de Daniel Prévost, Catherine Mouchez, Jean Dujardin, Claude Rich, Joby Valente, Didier Bénureau, Eric Ebouaney, selon les amis de Dieudonné qui n’ont jamais dit où était passé l’argent de la souscription de 2004 pour faire ce film). On s’attendait en juin 2011 à un film produit par Le producteur Mohsen Ali-Akbari, un producteur de télévision, et la « Haft Aseman Cinematic Company » iranienne. On avait annoncé tout d’abord un film réalisé par Dieudonné « et dont la plupart des acteurs seront iraniens » : cela aurait pu être le « Code Noir » la grande fresque annoncée, qui sait. Mais ce n’était pas le cas, et d’emblée son producteur iranien avait prévenu  »le film n’a pas le potentiel pour être diffusé en salles » avait-il précisé (il avait déjà dû s’apercevoir des dégâts !). En novembre 2009, à la TV iranienne Dieudonné était lui-même resté vague en 2010 sur une « comédie » qui semblait basée sur des « sketchs ». A la sortie, c’est tout autre chose que la la grande fresque attendue, en effet, et la décision de n’en faire qu’un film pour DVD… plutôt cohérente, tellement la critique l’aurait éreinté pour être nullissime. Le film co-produit par l’Iran réalisé par l’apprenti sorcier est intitulé sobrement… « L’Antisémite », et à comme seul thème finalement de tourner en dérision le camp d´extermination d’Auschwitz et les « preuves irréfutables » de l’Holocauste. Le grand film hollywoodien promis est une pochade mal filmée sans décors (mêlant noir et blanc de making of) au scénario grotesque et indigent (Dieudonné y est même…. pétomane !) où apparaissent ses acteurs habituels, dont Gilbert Sigaux, son « célèbre régisseur de scène, devenu psychanalyste (juif, bien sûr !).  »Aussi mauvais techniquement que problématique idéologiquement » a-t-on pu en dire à propos de ce ratage. « Ça commence sur les chapeaux de roues avec une reconstitution façon « actualités Gaumont » de la découverte d’Auschwitz par l’armée US à la fin de la guerre. Séquence où les camps sont finalement représentés comme une succursale du Club Med, et les crematoriums comme les restes d’une énorme barbecue party entre déportés« . L’ambiance des salles du faux-comique ? On y voit par exemple au départ l’épouse (cancéreuse) du protagoniste jouée par un très mauvaise Ophélie Montel (elle sort des « Casseroles » de Thomas Faucheux, ce doit être ça) supplier son mari de ne pas être antisémite,  »pour les enfants », car « c´est une maladie ». C’est absolument infect. « Le cancer qui te ronge, ma chérie, se sont les juifs » y entend-t-on également. On y voit aussi les amis de Dieudonné :  »dès lors tout est possible, comme ce moment où Alain Soral, toujours au bon endroit au bon moment, débarque dans le rôle d’un producteur juif flanqué d’un imper en cuir – qui évoque immanquablement ceux de la Gestapo – mais siglé ici d’une étoile de David. Qu’est-ce qu’on se marre, bon sang… » dit le critique, écœuré. On y voit un Dieudonné avouer qu´il est antisémite qui précise que puisque les Juifs contrôlent les médias, la finance et la politique, il ne n’y a qu´une solution à leur égard : « les exterminer« . Le faux-comique a fini par mettre en images ses pires rêves. Le critique lucide déjà décrit (Romain Thoral, de Premiere) conclut  : « l’Antisémite est un film absolument inoffensif, parce qu’avant tout irregardable, arythmique, nanardeux tendance interminable (on s’y est repris à cinq fois et deux jours pour en venir à bout). Si c’est de la propagande, alors c’est la plus mal confectionnée de toute l’histoire. Ici on préfère l’envisager comme l’œuvre terminale d’un type complètement cramé, devenu malade à force de tourner en boucle, même plus capable de griffonner une vanne potable sur 90 minutes de show. Pour lui c’est triste ; pour nous, une perte de temps. Circulez y a plus rien à voir. » Le testament d’un immense gâchis et d’une descente aux enfers qui dure depuis plus de 10 ans maintenant.
L’argent, toujours l’argent
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Dame Dieudonné, alias Noémie Montagne, la fausse épouse, se chargeant de collecter au maximum ces derniers mois, alors que son mari refuse toujours de payer ce qu’il doit au fisc et ses amendes consécutives à ses procès, quel process mystérieux est-il en cours au sein de la galaxie Dieudonnesque, se demandent les observateurs ? On en a une petite idée le 31 janvier 2013, où une vente aux enchères sur saisie des hangars de La Haye (là où a eu lieu le faux mariage) part à 501 000 euros pour un particulier mais une enchère de dernière minute à 551 000 bouscule le résultat : c’est Noémie Montagne, dont les statuts de société ont été modifiés (avec la création de e-quenelle notamment) qui remporte la mise, ce qui inquiète et alerte le Trésor Public et même Tracfin. Un an après, France-Info donne un élément capital à ce qui semble bien être une entourloupe organisée : « en janvier 2013, la compagne de l’humoriste controversé, Noémie Montagne acquiert la propriété située à Saint-Lubin-de-la-Haye, en Eure-et-Loir, dans le Centre, pour un montant de 551.000 euros. Deux mois plus tard, en mars, d’après des documents exclusifs que nous nous sommes procurés, la somme de 558.000 euros transite du compte de Dieudonné à celui de Noémie Montagne. Aux vues du montant, Tracfin, le cellule de lutte contre le blanchiment et la fraude fiscale, rattachée à Bercy, se penche sur sa provenance« . Les hangars restant ainsi dans la famille, Dieudonné ayant organisé son insolvabilité, mais en même temps ayant approvisionné les comptes de sa compagne, ou demandé à ses auditeurs sur le net de lui « prêter » de l’argent pour payer ses amendes de procès (65 000 euros), ce que  la loi interdit comme démarche. Thésauriser, certes, Dieudonné l’a donc fait : mais pour quoi en  faire exactement ? La première réponse, est venue du scoop de France-Info. La seconde, d’autres curieux l’ont trouvé en se souvenant du nom de la tribu dont est issue la famille M’Bala Bala. Les Ewondo, savait-on. Or, récemment, on en a retrouvé ce nom à Yaoundé, au Cameroun. Mais pas sous le nom d’une tribu, mais d’une société, Ewondo Corp Sarl, créée le 11 janvier 2013, dont le dirigeant ne serait autre que…. Merlin M’Bala, le propre fils de Dieudonné. Celui qui avait donné son prénom à la première société d »Editions créée par l’artiste en 1995, Merlin étant le second, Bonnie la première ayant donné son nom à sa société de production, aujourd’hui disparue juridiquement (or c’est à son nom qu’est la location de la salle parisienne, ce qui donne un autre problème juridique). Le troisième enfant étant Noé et la quatrième Plume, suivie depuis de Judas, cinquième enfant de l’artiste, qui en a deux autres plus âgés de son précédent mariage. Le système Dieudonné vient alors de s’effondrer. L’annonce ces dernières heures de l’audition de son assistant publiciste « Joe le Corbeau » pour avoir mis en ligne les photos d’une quenelle devant l’école juive toulousaine, doublée par le même individu de celle faite devant la maison de Mohamed Merah parachevant le tout. C’est un Dieudonné cerné désormais, par son antisémitisme et ses malversations financières qui ont fini par faire jour.

mardi 14 janvier 2014

Sale temps pour Reynouard, le copain de Dieudonné

ATTENTION tous les articles de ce Blog ont été écrits par « Momo » du blog québécois « centpapier».  Ils ne sont reproduits ici que du fait des problèmes techniques d’accès

11 janvier 2014
Décidément, ça s’entrechoque l’actualité. Au moment même où un pseudo-artiste abreuve ses spectateurs de propos antisémites à chacun de ses spectacles et clame avec son mentor Faurisson que les chambres à gaz n’ont pas existé, et en même temps regrette qu’elles n’aient pas pu tuer assez de juifs encore en proposant d’y ajouter un journaliste (il ne s’est même pas rendu compte de cette incohérence complète), un des personnages qu’a défendu Dieudonné vient de subir un sacré revers, qui ruine de fait l’ensemble de sa carrière nauséabonde. On vient en effet d’inculper, en Allemagne, un ancien nazi responsable du massacre d’Oradour-sur-Glane, massacre selon Reynouard qui n’aurait pas eu lieu selon ce qu’enseigne l’histoire depuis des lustres. Car Dieudonné ne s’est pas contenté de défendre les thèses de Faurisson, lui aussi a applaudi aux inepties historiques sur Oradour proférées par Reynouard (*), qui a a été en 1997 exclu de l’éducation nationale à 28 ans, par un ministre de l’Education appellé François Bayrou (via le recteur de l’Académie de Caen, Philippe Lucas, ancien Membre du comité national d’éthique), un Bayrou qui ne passait pas alors pourtant pour un Manuel Valls… semble avoir oublié la classe politique française, bien trop frileuse sur le cas Dieudonné (Marine LePen déclarant gênée que les relations entre Dieudonné et son père étant de l’ordre de seule « sphère privée« )….
trio-7-17ba9Le soutien de Dieudonné à Vincent Reynouard (ici à gauche avec Blanrue et Salim Laibi, un bien joli trio d’antisémites !) n’est en effet pas une invention. Dans une vidéo diffusée le 30 octobre 2010 Dieudonné, répondant à la phrase raciste proférée par le parfumeur Guerlain (l’infecte « je ne sais pas si les nègres ont jamais tellement travaillé ») en avait profité pour soutenir ouvertement Vincent Reynouard, ce qui avait échappé à beaucoup je parie :. peu de temps après le début il avait en effet déclaré à la volée : « Imaginez une seconde une telle négation au sujet des chambres à gaz, par exemple. Là, il serait emprisonné, condamné à je ne sais combien d’années de prison comme notre ami Reynouard qui aujourd’hui est en prison… » Le « notre ami » rangeant obligatoirement Dieudonné dans la catégorie du groupe des négationnistes soutenant l’individu ; l’ex artiste ajoutant une autre provocation juste après : « il a ajoute que ce qu’il trouve insupportable, « c’est le silence complice de cette vieille classe politique et des médias aux ordres, trop occupés à nous resservir une énième fois cette indigeste affaire Halimi qui n’intéresse plus personne (…), le « deux poids deux mesures ». Une affaire Halimi où avait été clairerement démontré le rôle de l’assassin antisémite Yossouf Fofana, que Dieudonné n’a pas hésité récemment à domicilier chez lui (alors qu’il était en prison pour perpétuité !) lors d’un de ses nombreux procés (fabriquant ainsi un faux manifeste !!!). Fabriquer des faux, chez les partisans du négationnisme, devient vite en effet une seconde nature, et Dieudonné n’échappe pas à la règle.
images-383-c29d3Chez Reynouard (ici à gauche dans sa période « prof de techno »), c’est une seconde nature depuis longtemps, sinon depuis toujours. Le fait d’avoir agi dans l’Académie de Caen n’est pas un hasard ; comme Faurisson qui avait manifestement bénéficié de soutiens dans son académie (Lyon), Reynouard a crû pouvoir tout dire dans un endroit où un doyen, en l’occurrence Michel de Boüard, spécialiste du Moyen Age – et lui-même pourtant ancien déporté à Mathausen -, avait à la surprise générale permis la soutenance de la thèse négationniste d’Henri Roques. Roques, secrétaire général du groupuscule néofasciste la Phalange  Française verra sa thèse annulée quelques années après, fait rarissime : elle lui avait été suggérée par… Faurisson (pour voir les magouilles pour y arriver, c’est ici, on y découvre beaucoup de personnes du GRECE derrière « l’étudiant » attardé Roques **). Chez Reynouard, la négation de la Shoah est un thème obsessionnel très tôt, en effet. Et pour tenter d’en convaincre les autres, très tôt aussi il va mettre en œuvre une méthode, toujours la même, celle d’envois ciblés de courriers négationnistes à des personnes choisies avec soin. Il n’en changera jamais plus (aujourd’hui, le net lui fait une économie de timbres conséquente, hélas !). Dès 1992, alors qu’il n’a que 23 ans et n’est pas encore enseignant, il adresse ainsi aux vingt-quatre élèves d’un lycée, récents lauréats du concours Résistance et Déportation, des lettres (anonymes) qui contiennent des photocopies d’écrits dont ceux de Faurisson, niant l’existence des chambres à gaz en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. La démarche est plus que singulière, elle est l’œuvre d’un dément provocateur, les (très) jeunes diplômés étant abasourdis par de tels envois restés sans signature alors qu’ils viennent juste de concourir. Bien avant l’internet, Reynouard usait et abusait d’un masque pour répandre son fiel, et visait surtout la jeunesse, et son manque de savoir pour arriver à séduire. L’enquête menée l’ayant facilement repéré, débusqué derrière son anonymat, étant donné son activisme et la localisation de ses envois postaux, il se retrouve condamné dès le 8 octobre 1992, par la cour d’appel de Caen à un mois d’emprisonnement avec sursis et à 5 000 francs d’amende pour « contestation de l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité » (via l’arrêt n° 679). Ce qui ne l’empêche en rien de recommencer dès le lendemain à fabriquer des tracts négationnistes ! Chez lui, c’est en effet obsessionnel !
ouvrages_de_reynouard-393cbDeux années plus tard, et malgré un activisme toujours aussi évident, il se retrouve enseignant le Lycée Professionnel, après avoir été reçu à un rapide concours. Personne dans l’administration n’a fait de lien entre celui qui répand depuis des années sa parole négationniste et la nouvelle recrue ! Reynouard, sur de lui et de ses soutiens propose discrtement deux ans plus tard au brevet des collèges de juin 1996, un  sujet sur le « génocide des juifs« , intitulé en effet tel quel (alors qu’il est enseignant de mathématiques !). Reynouard avait très bien conçu l’affaire, puisqu’il y présentait comme source de débats le un extrait « d’Au nom de tous les miens« , de Martin Gray. On comprend vite chez Reynouard son aspect retors et insidieux, car on sait que le témoignage imprécis et variable de Martin Gray a longtemps été suspecté d’être un faux manifeste : à l’époque, Pierre Vidal-Naquet avait même accusé Gray d’avoir tout inventé pour Treblinka, et les néo-nazis en avaient fait aussitôt leur cheval de bataille (Vidal-Naquet reviendra plus tard sur ces accusations, en acceptant les explications de Gray). Bref, poser la question via un support aussi polémique, disons, était bien œuvre tortueuse. Elle était signée, pourtant, par un individu qui avait déjà un lourd passif derrière lui : avant même de devenir en 1994 professeur de lycée professionnel (PLP 2), Vincent Reynouard était en effet déjà passé plusieurs fois en procés (en 1991 et 1992 notamment),  comme on a pu le voir, des procès dans lesquels il avait été défendu à chaque fois par Me Delcroix, l’avocat de Faurisson, ce qui aurait dû mettre la puce à l’oreille à son administration (Delcroix ayant lui-même été condamné pour négationnisme !). En 1990, celui qui avait proposé le sulfureux sujet avait même  déjà été exclu de l’école d’ingénieurs de Caen, après avoir collé tout le campus de tracts négationnistes : difficile pour une administration d’avoir réussi à l’ignorer. Cela aussi aurait dû alerter les autorités…  Philippe Lucas, le recteur, effaré devant la facilité avec laquelle le sujet était arrivé sur les tables des élèves, avait aussitôt proposé aussitôt la suspension de l’enseignant… et même demandé à la clé sa révocation, l’enquête diligentée ayant retrouvé des éléments négationnistes jusque dans les ordinateurs du lycée où enseignait Reynouard ! La faute de l’administration était évidente !
revision-69454En fait, Reynouard, au vu et su de son lourd passé, n’aurait jamais dû être titularisé en 1996, deux ans après sa prise de fonction, relèveront les enquêteurs : « cette impunité a donc pris subitement fin le 18 décembre 1996. Le recteur reproche trois faits au jeune enseignant suspendu: la réception de deux courriers privés sur le fax du lycée; le stockage dans son fichier de l’ordinateur de l’établissement de deux textes niant l’extermination des juifs et d’un troisième sur Oradour (déjà ??? ); et la distribution d’un exercice sur les statistiques de mortalité à Dachau, typique argumentation négationniste, à base de sophismes, tirée d’un article de Robert Faurisson publié en 1990 dans la « Revue d’histoire révisionniste » (où on trouvait déjà Serge Thion, viré du CNRS pour antitsémitisme et qui a soutenu aussi Dieudonné). Mais avec ce dernier élément – le seul qui concerne ses rapports avec les élèves – l’administration scolaire aggrave son propre cas, l’exercice en question, ancien, datant de… novembre 1995, soit deux mois après sa titularisation ». Une fois convoqué devant un rectorat prêt à invoquer l’erreur de jeunesse de sa part (pour minimiser la responsabilté de ses fonctionnaires !), Reynouard n’avait rien trouvé de mieux que de revendiquer haut et clair son négationnisme, se mettant automatiquement dans la position du martyr exclu de l’Education Nationale  (la martyrologie fait partie intégrante de laPNFE-9587e stratégie négationniste, on le voit très bien avec le cas Dieudonné qui braile à la censure et à la fin de la liberté d’expression). « Mes opinions révisionnistes ne peuvent absolument pas être qualifiées d’erreur de jeunesse, puisque je persévère depuis cinq ans. (…) J’ai été titularisé en septembre 1995. Or, à cette date, personne n’ignorait que je restais un révisionniste convaincu et que, pour la justice, j’étais un multi-récidiviste. » L’Education Nationale n’avait même pas enquêté (chaque fonctionnaire avait alors pourtant droit à son enquête de réputation à cette époque), car elle aurait alors facilement découvert qu’il était un membre actif jusque 1991 du Parti nationaliste français et européen (PNFE), un mouvement politique ouvertement néo-nazi, dont toutes les réunions se terminaient par le salut hitlérien !
L’Education Nationale avait été fautive, car elle aurait dû également remarquer le style de cours de Reynouard, émaillé des remarques ou des plaintes de parents d’élèves vigilants.« Vincent Reynouard, professeur de mathématiques en classe de BEP au lycée d’enseignement professionnel d’Honfleur, a été suspendu de ses fonctions le 20 décembre dernier pour avoir stocké sur l’ordinateur de l’établissement des documents niant l’Holocauste juif. Fabrice Pellizzari, directeur du cabinet du rectorat, relève que Vincent Reynouard proposait en outre à ses élèves des travaux de mathématiques qualifiés d’«indélicats», comme «établir un décompte des morts dans les camps de concentration pendant la guerre de 39-40» » révèle le 9 janvier 1997 L’Humanité. Le système éducatif avait donc eu le tort d’accepter en son sein ce genre d’individu, il ne restait que la solution de l’exclusion, car sinon c’était un deuxième cas Faurisson, prié de ne ne plus enseigner pour ne pas faire de vagues, mais payé pour rester chez lui à ne rien faire, ce qu’il fera 17 années de suite…. Reynouard expliquera plus tard l’incompétence du lycée de Honfleur où il avait été nommé et en raillera la direction : « le voici alors nommé au LEP de Honfleur, à sa grande surprise: « Je me suis dit: ils sont dingues, ils me titularisent, avec tout ce que je fais ! » Les procès continuent de s’enchaîner; la presse en parle, mais rien ne se passe. En avril 1996, il est condamné à trois mois de prison avec sursis. Vincent Reynouard, qui ne répond pas aux convocations des juges, se fait cueillir par la police judiciaire. « Pour justifier mes absences, j’apportais les photocopies des mandats d’amener au proviseur, s’amuse-t-il à raconter aujourd’hui. Il ne m’a jamais posé une seule question! » … Reynouard n’a en fait jamais arrêté de prôner le négationnisme; partout où il a pu passer. Pourquoi donc son proviseur n’a-t-il jamais alerté ses supérieurs demeure une énigme. La gangrène négationniste ne se limitant pas à Caen en 1997 semble-t-il: « par ailleurs, une cinquantaine d’ouvrages d’extrême droite ont été retirés du centre de documentation et d’information (CDI) du lycée Edmond-Rostand de Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise). Les enseignants de l’établissement, réunis en collectif, ont alerté les parents d’élèves, le proviseur, l’administration, les associations antiracistes et les médias. Le rectorat de Versailles a affirmé qu’une enquête est en cours pour déterminer qui a introduit ces ouvrages dans l’établissement ». A chaque fois, ce sont des jeunes, plus malléables, que les négationnistes avaient donc visé. L’enquête ne débouchera sur rien, ou plus exactement sur le fait que les livres arrivés là personne ne voulait en endosser la responsabilté, et surtout pas la directrice de l’époque, Maryse Rigaud, qui avait vite déclaré porter plainte à la moindre accusation proférée (***). Dans la liste qu’elle-même donnera, des ouvrages de bonne vieille droite, mais pas d’ouvrages négationniste à propement parler : avaient-ils été retirés ? Pourquoi dedans il y avait eu un Mein Kampf qui ne faisait plus partie de l’inventaire, mystère (selon elle il était destiné aux seuls enseignants pour pouvoir en critiquer le contenu). En face, on n’avait pas du tout la même opinion : « Les représentants du collectif, eux, ont obtenu le soutien de plusieurs associations et mouvements antiracistes, et pour preuve du caractère tendancieux de la cinquantaine de livres (sur 1 000) trouvée dans le CDI du lycée, ils signalent le déséquilibre entre la présence d’ouvrages d’éditeurs confidentiels porteurs d’une ligne éditoriale ultranationaliste, comme Pays et terroirsEditions de ChiréEditions du Triomphe, et l’absence volontaire d’un auteur comme Primo Levi, d’un ethnologue comme Lévi-Strauss, d’un généticien comme Albert Jacquard » Ces derniers ont bien été demandés par des professeurs, à plusieurs reprises pour certains, mais n’ont jamais été commandés par la direction du lycée Edmond-Rostand« . Bref, on commandait…. les ouvrages que désirait la direction, rien d’autre ! Clochemerle, jusque dans les lycées, en quelque sorte ! Ci-dessous, la bien plus tranquille rue principale d’Oradour avec les écoliers… qui seront tous assassinés par la sauvagerie nazie.
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Vincent Reynouard, obsédé par la Shoah et la défense de son héros Hitler, avait donc logiquement débarqué une nouvelle fois dans le monde des négationnistes avec un montage vidéo  conçu sur son ordinateur ayant pour thème Oradour-sur-Glane, un thème qu’il avait déjà abordé 22 ans auparavant (une obsession, je vous dis !), l’auteur tentant toujours de disculper les nazis responsables de l’horrible massacre; par tous les moyens possible, dont le mensonge, sa grande spécialité. La lecture du compte-rendu de la décision du tribunal le 12 décembre 2003 est à ce propos édifiant, le prévenu se voyant accusé et condamné avec comme chef d’inculpation l’apologie de crime de guerre suivant ainsi intégralement l’ordonnance de renvoi du Juge d’Instruction du 22 juillet 2003. das_reichA-5a2d1« Lors de l’audience, Vincent Reynouard expliquait que la cassette-vidéo ne constituait même pas « l’esquisse » d’une apologie de crime de guerre mais une simple « contestation de tout ou partie de la matérialité » des faits imputés aux Waffen SS, « par des arguments de libre débat », qui « partiellement en ôterait le caractère criminel ou l’atténuerait ». Le prévenu maintenait qu’en réalité les Waffen SS « n’auraient pas voulu causer de mal aux femmes et enfants », pour cela « séparés précautionneusement » des hommes, mais qu’une « explosion inopinée » aurait alors ravagé le sanctuaire. Or, la version soutenue par Vincent Reynouard est manifestement et délibérément contraire à la vérité, et à la réalité des faits tels qu’ils se sont déroulés et qui ont donné lieu à deux décisions judiciaires, en France, à Bordeaux en 1953, et à Berlin-Est en 1983″. Oui, vous avez bien lu la thèse inepte développée : celle de l’explosion de l’Eglise qui selon lui serait dûe aux… résistants et non aux SS (la résistance ayant soi-disant caché un dépôt d’armes dans l’Eglise, ce qu’il n’a jamais réussi à prouver). Ci-dessous, les adultes de la tranquille petite cité d’Oradour avant que ne se déchaînent les SS et la barbarie nazie (ou bien plus tard le mensonge, proféré par ces négationnistes à la Reynouard).
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L’histoire d’Oradour est en effet cernée et a été moult fois vérifiée, depuis le temps. Les femmes et les enfants enfermés dans l’Eglise incendiée ont bien été tués par des SS, contrairement à ce que qu’ose énoncer Reynouard, des SS qui ont laissé derrière eux quelques maigres preuves, dont une enveloppe et une carte postale, ou des inscriptions permettant de les identifier.  Des SS d’une section (la 3eme)  d’une compagnie de la 2eme division blindée Das Reich. Une division purement nazie, chargée de faire régner la terreur par des représailles sanglantes sur la population et que l’on retrouvera jusqu’en Normandie. Si la carte postale ne mène pas à grand’chose, un graffiti retrouvé sur un des murs de l’école de Nieul où avait stationné la division SS intervenue le lendemain à Oradour laissait une indication précieuse sur le « 3e KP ». Deux autres relevées sur deux portes de la pharmacie du village idem. L’officier allemand présent ce jour-là avait demandé à des témoins la route de Chamborret… qui mène directement à Oradour (ce n’est qu’à 11 km). das_reichB-6be29Il cherchait manifestement Oradour, où  figurait aucun maquis de résistants, ni dans les alentours. L’ouvrage « Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante« , de Masfrand et Pauchou, ouvrage imprimé en 1970, dont je dispose depuis longtemps (j’ai dû le trouver sur les quais à Paris en 1973 et m’en suis servi en support pédagogique) démontre sans aucune possiblité de discussion. que l’on a bien un massacre par tirs d’armes au sein même de l’Eglise, avant son incendie. Les hommes avaient été tués d’abord dans les granges où les avait rassemblés (c’est cela que l’on reproche à l’inculpé allemand désigné hier, qui nie toute implication, il avait à peine 19 ans au moment des faits) et les femmes et les enfants regroupés dans l’église, les allemands y emmenant une « sorte de caisse assez volumineuse de laquelle dépassaient des cordons qu’il laissèrent traîner sur le sol », selon le seul témoignage de rescapée que l’on ait pu avoir. « Ces cordons ayant été allumés, le feu fut communiqué à l’engin dans lequel un forte explosion soudain se produisit et d’où une épaisse fumée noire et suffocante se dégagea. Les femmes et les enfants, à demi asphyxiés et hurlant de frayeur, affluèrent alors vers les parties de l’Eglise où l’air était encore respirable. C’est ainsi que la porte de la sachristie fut enfoncé sous la poussée d’un groupe épouvanté. charnier-a68d6J’y pénétrai à la suite et résignée, je m’assis sur une marche d’escalier. Ma fille vint m’y rejoindre. Les Allemands, s’étant aperçus que cette pièce était envahie, abatirrent sauvagement ceux qui y avaient cherché refuge. Ma fille fut tuée près de moi, d’un coup de feu tiré de l’extérieur. Je dus la vie à l’idée que j’eus de fermer les yeux et de simuler la mort. Une fusillade éclata dans l’église, puis de la paille, des fagôts, des chaises furent jetés pêle-mêle sur les corps qui gisaient sur les dalles. » Les  faits sont là, le témoignage de la seule rescapée indiscutable, et les cadavres aussi, l’ouvrage présentant les restes carbonisés des enfants dont le spectacle, 70 ans après fait toujours vomir. Lors du procès de Bordeaux, des SS corroborreront les dires de cette seule rescapée (en l’occurrence Marguerite Rouffanche). Fait notable et horreur supplémentaire, des SS reviendront le lendemain pour enterrer des victimes en les rendant systématiquement méconnaissables : on les retrouvera dans des charniers (ici à gauche), le plus souvent la tête fracassée à coups de crosse, ou le corps carbonisé à moitié seulement (je ne vous diffuse pas les images, elles sont insupportables !).
L’ouvrage précise donc les preuves qui vont à l’encontre totalement de l’ignoble prétention de Reynouard. Comment peut-il ainsi mentir ainsi devant des faits prouvés, seul la psychiatrie je pense est capable de l’expliquer, et d’expliquer sa monomanie pour arriver au bout de sa peudo démonstration, qu’il effectue depuis près de 25 ans maintenant, sans discontinuer. Maladivement. C’est à ça qu’on reconnaît les négationnistes : à leur art du déguisement, à leur façon de faire passer quelque chose pour autre chose. Tromper, et encore tromper les gens, voila leur credo ! Ou recopier leurs mensonges entre eux ; la thèse de Reynouard n’est autre que la reprise intégrale de celle de J.C. Pressac, diffusée en 1997 (les deux fausses hypothèses sont sorties en même temps à partir d’un même ouvrage collectif), qui reposait elle aussi sur les deux mêmes axiomes aussi ridicules : la présence selon Pressac d’un « dépôt de munitions caché par la résistance dans le clocher de l’église« , et plus idiot encore, une explosion accidentelle des munitions; l’attribuée à des  »enfants enfermés dans l’église échappant à la surveillance de leurs parents ». En somme, un jeu qui aurait mal tourné ! The thèse honteuse ! Il suffit qu’il y en aît un seul qui bêle, pour que tout le troupeau le suit. Pressac, un pharmacien qui « collectionnait les casques de la Seconde Guerre mondiale, les insignes nazis et tout ce qui se rapporte à l’univers du Troisième Reich » selon Valérie Igounet, et qui rompera avec Faurisson sur les chambres à gaz. Or lui aussi était d’extrême droite :  »il se reconnaît , un bref moment, dans le groupuscule d’extrême droite de Pierre Sidos, l’Oeuvre française, qui diffuse Six millions de morts le sont-ils réellement ? Plus après, Jean-Claude Pressac restera quelques mois à Ordre nouveau avant de rejoindre le Front national : le négationniste choisit toujours le même camp politique.
eglise planCar on a bien tiré dans l’Eglise avant d’y mettre le feu, ce que Reynouard ose nier (en fait c’est le seul moyen d’accréditer sa thèse biaisée !), précise l’ouvrage cité.  »Un rapport de l’Evêché constate « Le maître-autel a été brisé en certains endroits par les balles et les marteaux, le tabernacle enfoncé devant et derrière, la table de communion a été arraché et tordue. » Les cloches ont été fondues sous l’effet de la chaleur et ne sont plus qu’un amas informe de bronze répandu sur les dalles. Mme Rouffanche a déclaré que de multiples coups de feu ont été tirés dans le lieu saint. Le mur entourant la fenêtre de la sacristie présente, en effet, de nombreuses traces de balles. D’autre part, les murailles situées en face de la principale porte d’entrée de l’église portent plusieurs points d’impact. La plaque de marbre où sont inscrits les noms des habitants d’Oradour morts pendant la guerre 1914-1918, traversée de part en part par des projectiles, a été détachée du mur. Cette constatation indique que de nombreux coups de feu ont été tirés depuis la porte d’entrée principale. D’autres fusillades ont également été effectuées à l’intérieur du lieu saint. On y a trouvé, en effet, un grand nombre de douilles. Nous y en avons recueilli nous-mêmes. Le rapport de l’Evêché, établi d’après les constatations des séminaristes qui ont procédé aux exhumations et inhuma tions des cadavres, précise que des centaines de douilles ont été trouvées sur le sol jusquau premier tiers de l’Eglise. Ce qui indique que les allemands ont pénétré assez avant dans I’intérieur du lieu saint pour procéder à leur tragique fusillade. D’ailleurs, des points d’impact de balles visibles sur certains murs sont fort éloquents à cet égard. De même, d’importantes éclaboussures de. sang maculent deux des murailles de la chapelle de gauche »… la thèse formulée par Reynouard ne tient donc pas et ne peux pas tenir devant les preuves éloquentes réunies juste après le massacre ! « Si l’on n’a recueilli dans les ruines aucun engin incendiaire, on a cependant trouvé des quantités de douilles de revolvers 9 de millimètres avec inscription au culot : WRA 9 mm, ainsi que des douilles de fusils. M. Romério, entrepreneur T. P., chargé de la consolidation des ruines de l’église, a découvert, près du maître-autel, sous des tas de décombres, au milieu d’ossements humains et d’objets divers, six douilles de fusils de 50 millimètres de longueur, portant au culot les inscriptions suivantes :
oradour_corps-ec34d- la première : hrn St 39-43;
- la deuxième : hrn St 40-43;
- la troisième : hrn St 41-43.
Les inscriptions des trois culots des autres douilles détériorées par le feu et l’oxydation demeurent illisibles. Pour notre part, nous avons découvert une douille de revolver portant l’inscription suivante : aso Stf 8-44 et plusieurs autres de fusil sur lesquelles nous relevons les mêmes lettres et chiffres que ci-dessus. Nous en noterons une portant l’inscription suivante Kam St 42-5. » Reynouard ira loin dans l’ignominie, dans le domaine des preuves retrouvées : après avoir nié les tirs allemands, il ira raconter que des douilles provenaient de mitraillettes larguées par les alliés pour les résistants, en modifiant les chiffres et les lettres relevées par les observateurs de l’évêché ou les auteurs de l’ouvrage !!! Or les impacts, les traces de sang, l’emplacement particulier des douilles principalement relevées, ne plaident en aucun cas pour sa thèse immonde. Il n’empêche, il la propose quand même en trichant ou en dissimulant ce qui va à l’encontre de cette élucubration impossible à tenir. C’est le propre du négationnisme, que de transformer ainsi les faits et de mentir sur ces derniers. Ce que manifestement Reynouard fait, que ce soit pour Oradour ou pour les chambres à gaz.
livre_oradour-d584fMais il est désormais cerné, en 2003. Aussi procédurier qu’un Faurisson ou un Dieudonné, il fera tout pour retarder son incarcération : il faut attendre l’année suivante, en 2004, pour que la cour d’appel de Limoges le condamne effectivement à vingt-quatre mois de prison, dont six ferme, pour apologie de crimes de guerre. Il choisit alors de s’enfuir en Belgique, via sa secte relgieuse et un mouvement flamand pro-hitlérien qui se charge de le cacher aux autorités : le voilà hors la loi en cavale, recherché par la police. Visiblement il avait été aidé par un réseau fasciste: « mais en pleine affaire Williamson, la presse a été la plus rapide. La semaine dernière, Reynouard a été localisé dans le quartier bruxellois d’Ixelles par l’édition belge de Paris Match. Le Français et ses sept enfants avaient, écrit l’hebdomadaire, «trouvé refuge dans le fief d’une communauté religieuse catholique dissidente, le sanctuaire Notre-Dame des sept douleurs». D’après ses proches, il vivait de cours particuliers et, insistent-ils, il est aujourd’hui privé d’argent. «Toute l’existence de cet homme est maintenant basée là-dessus. Il vit de et pour cela», estime l’avocat Raphaël Nisand, représentant de la Licra dans le Bas-Rhin. «Métier : négationniste», résume un autre, intrigué par les origines de ces financements et soutiens ouvertement exprimés. » Des financements occultes, dont certains provenant de Suisse. reynouardVHOEn 2001 déjà, Reynouard avait participé à un autre collectif auteur d’un ouvrage intitulé  » d’Oradour-sur-Glane à Berne, contre la censure, les mensonges & le racket international » une brochure diffusée par les néo-nazis belges de VHO, où l ‘on trouvait l’ineffable antisémite suisse Jean-René Berclaz. Dedans, Reynouard affirmait que ses élucubrations  »n’étaient pas une provocation à l’égard des résistants, des familles des victimes du massacre, des associations locales et départementales qui les représentent », alors que c’était clairement le cas ! Ce qui s’appelait nier l’évidence !!! J’avais déjà décrit ailleurs le personnage de Berclaz :  »un « négationniste condamné à maintes reprises par la justice fribourgeoise, René-Louis Berclaz, le secrétaire de la défunte association châteloise Justice & Vérité, décrétée interdite en 2002 par la Tribunal civil de la Veveyse ». Lors de l’enquête de 1995 le concernant, les policiers suisses avaient découvert chez lui l’ignominieux  »Rapport Rudolf », qui niait le gazage des juifs dans les camps de la mort. Un texte largement diffusé en France par le négationniste Serge Thion. Et par un autre, tant admiré sur les sites néo-nazis : Vincent Reynouard. Son mouvement a été depuis dissous par la justice suisse. Condamné également plus tard pour abus de confiance, il s’enfuit en 2004 en Serbie-Monténégro ou un mandat d’arrêt est lancé contre lui »... A  ce jour, le site Agoravox héberge toujours son compte… roumain. Une honte !
Il se fera prendre six ans ans plus tard, ce Reynouard, et sera arrêté le 9 juillet 2010. J’ai eu en 2007 la chance de pouvoir rencontrer par hasard l’officier de police criminelle qui l’avait déjà arrêté une première fois, le 10 novembre 2006,  lors d’une tentative pour rejoindre une réunion de néo-nazis parisiens, (il s’appelle Julien M., et Reynouard, qui m’accuse ailleurs de ne rien savoir sur son arrestation le connaît très bien lui aussi, et ne pourra que le confirmer !), un policier qui le décrit facilement comme un exalté incontrôlable, à la limite de la démence. Avant de s’enfuir en Belgique, il avait en effet  à nouveau été condamné le 8 novembre 2007 à un an de prison et 10 000 euros d’amende cette fois en Alsace, par le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin) pour contestation de crimes contre l’humanité (encore une fois) : il avait effectivement recommencé, en envoyant cette fois une brochure intitulée « Holocauste, ce que l’on vous cache » dans des  musées, ou des syndicats d’initiative alsaciens ! Ce qui tournait encore à la même monomanie et la même méthode ! Il rejoignait donc la prison de Valenciennes, pour aussitôt voir apparaître sur le net des textes réclamant sa sortie, au nom de la « liberté d’expression« , la même que revendique aujourd’hui Dieudonné. Une pétition signée Paul-Eric Blanrue, ancien du FN auteur d’ouvrages antisémites, mais aussi par Alain Soral et… l’inévitable Dieudonné, lui aussi signataire de la demande !!!
reynouard-6-a0bd7-1Juste avant d’être incarcéré, il… avait cependant récidivé, semble-t-il, encore une fois en visant à nouveau les collèges, lors de l’envoi de CD-Roms présentés de façon incroyable comme étant un anti-virus à déployer dans les ordinateurs, qu’il avait baptisé du nom des deux principaux négationnistes actuels !!! « Les CD-ROM étaient accompagnés d’un courrier à l’entête du Conseil de l’Europe, de la Commission européenne de la Santé et de l’Education nationale. Ce courrier prétendait fournir des informations concernant une maladie plus grave que la grippe H1N1 : la maladie de « Fauridel-Zunsson » qui attaquait la mémoire des victimes du virus. Il soulignait que le CD-ROM donnait les renseignements utiles pour se protéger de la maladie, donc qu’il fallait le mettre dans les bibliothèques ou centres de documentation. Le CD-ROM était en réalité le catalogue diffusé par Vincent Reynouard et son équipe. On y trouvait des textes intégraux de brochures ainsi que des exemplaires de la revue Sans Concession et une liste d’ouvrages à commander ». A ce stade, ça tourne en effet à la démence pure et simple ! Le parquet n’ayant pas réussi à déterminer si c’était bien lui l’envoyeur, Reynouard (qui ne se sera donc pas poursuivi pour ces envois), se gaussera après en affirmant que c’était bien entendu un autre « révisionniste » que lui qui avait fait le coup, alors que la méthode employée le désignait d’office  (tous les textes distribués sur le CD-ROm étaient de lui, et le masquage choisi rappelait ses méthodes antérieures) !!!
Toute une vie consacrée à entretenir des mensonges, chez Reynouard, donc. Une question vient à l’espit, en raison de la durée de cette manipulation de l’histoire. Mais pourquoi s’obstinent-ils donc, avec Reynouard, à vouloir réécrire les faits à propos des camps d!extermination ou d’événements historiques atroces ? Le projet est simple, c’est bien celui de Faurisson, et Vincent Reynouard l’a écrit lui-même il y a quelques années. Il ne s’agìt pas moins que de fabriquer un Hitler présentable, débarrassé totalement de la responsabilité du meurtre de millions de juifs, ou d’autres individus, et pour cela il faut donc modifier l’histoire, ce à quoi s’attèle Reynouard depuis des lustres, avec une obstination maladive. Il l’a clairement énoncé lui-même : « Vers quatorze ans, j’ai pu contempler les photos du IIIème Reich. J’ai rapidement compris que le vrai socialisme, celui auquel j’aspirais, avait été réalisé par Adolf Hitler. Ce fait m’apparaissait comme une évidence. Lorsque je m’en ouvrais aux adultes, ils répondaient en invoquant les “atrocités nazies”. Pendant longtemps, j’y ai cru. Mais j’admirais tout de même Hitler pour ses réalisations sociales et je disais : “Il faudra refaire un État national-socialiste sans les camps.” On me répondait que c’était impossible car le national-socialisme menait naturellement aux camps de la mort. Dans ma tête pourtant, je n’arrivais pas à comprendre comment un tel régime, si bon pour son peuple, avait pu mener à de telles atrocités. La franche dichotomie me troublait et m’amenait à douter parfois. Mais tout le monde me le disait… Alors je restais seul, un peu honteux, avec mon “national-socialisme”… (Sans concession- sa revue- 30 d’avril 2007). Reynouard, partisan déclaré du national-socialisme, le système politique des nazis, tisse donc bien depuis des années les louanges encensant Hitler en modifiant les faits historiques dans le but de minimiser sa terrible responsabilité ou celle des troupes sous ses ordres. Reynouard gomme les terribles excès du nazisme pour en faire un système politique acceptable !  Incapable de démontrer la supériorité du système auquel il adhère depuis sa jeunesse, il a résolu de fermer les yeux sur certaines de ses exactions afin de ne retenir que ce qui pourrait étre positif dans cette politique anti-démocratique. C’est bien une tromperie, et comme l’a si bien dit Robert Badinter devant Faurisson, c’est surtout une falsification de l’histoire !
Comme Reynouard  l’a dit, un Hitler sans camps d’exterminations serait présentable selon lui ! D’où son achernement à vouloir en nier l’existence ! Une politique de l’autruche caractérielle systématique, dès que l’on aborde je sujet de l’admiration sans bornes qu’il présente pour son idole politique. Défendre Reynouard, admirateur inconditionnel du nazisme, c’est donc pleinement adhérer au système nazi : ce que fait, sans aucun doute possible, Dieudonné, qui vient de dire qu’il ne l’était pas, nazi (ou un Blanrue, qui lui aussi déguisé la rêalité en osant montrer une porte de cloison intermédiaire ciolle étant celle d’une chambre à gaz). Pour y arriver, Reynouard ne fait pas qu’encenser le nazisme, il s’attaque aussi à à vie actuelle en France, en reprenant le vieux thème de la décadence des mœurs cher à l’extrême droite.« Notre cible ne doit être ni la judéo-maçonnerie, ni le gauchisme pro-immigration, ni le féminisme, ni les lobbys gays et lesbiens, ce ne sont que les symptômes visibles et extérieurs du subjectivisme et de l’hédonisme qui corrompt les foules. C’est la foule qui secrète tout cela, ou plus exactement, la logique des idées mauvaises auxquelles la foule adhère (sic)… » En somme, selon ce manque d’analyse évident, ce seraient les français eux-mêmes qui produiraient ces tares que seraient selon lui l’homosexualité, le féminisme, l’acceptation de l’immigration ou la présence des juifs ou des francs maçons dans la société française. En cela, Reynouard est bien d’extrême droite, d’un courant très classique, qui nie l’évolution récente de la société, celle issue de la chrétienté historiquement figée dans le temps: il est en effet sédévacantiste, mouvement religieux réactionnaire pour qui le dernier pape est Pie XII est le seul valable (tous ses successeurs étant des imposteurs selon eux) ! Il est aussi aujourd’hui père de 7 enfants (ce dont il joue en se présentant ainsi lorsqu’il  se retrouve en prison en mettant en avant ses responsabilités de oère de famille, sa femme étant bien entendu celle au foyer). La réouvertture d’un procès sur le massacre d’Oradour sera donc l’occasion de tordre le coup une nouvelle fois aux thèses monstrueuses de cet obsédé de la réhabilitaiton d’Adolf Hitler, qui, pour arriver à ses fins, à consacré sa vie à falsifier l’histoire.
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reynouard-5-be5ae-1Nous avons donc un beau spécimen de négationniste sous la main avec ce personnage abject, présenté comme étant un « ami » de Dieudonné. A ceux qui essaieraient de dire qu’il n’y a pas de rapport entre le révisionnisme scélérat d’un Reynouard sur Oradour-sur -Glane, qui salit la mémoire la mémoire des massacrés (sur les 642 victimes 209 avaient moins de 14 ans, et 54 entre 14 et 21 ans), et les idées de l’artiste, je produirai simplement un cliché. Celui d’un Reynouard à peine sorti de prison allant faire sa sinistre « quenelle » devant le Palais de Justice de Paris. Une provocation qui risque de lui coûter très cher. Ce geste n’est pas, avec lui, qu’antisémite: chez lui, il est aussi la revendication d’un négationnisme clairement affiché depuis la montée sur scène de Faurisson lors d’un spectacle de Dieudonné. En continuant aujourd’hui encore à dénigrer les chambres à gaz et le massacre d’Oradour sur Glane, dont on a retrouvé depuis peu les véritables auteurs côté allemand (grâce aux archives de l’Allemagne de l’Est et de la Stasi, qui avait enregistré leurs noms), Reynouard s’expose tout simplement à connaître à nouveau la prison, au nom de la loi Gayssot, qui garantit donc bel et bien la population des excés antisémites de ce genre d’individus. reynouard2-2-40d1b-1Il y séjournera très certainement avec son nouveau supporter, si ce dernier ne fait pas ses valises rempies de billets  pour fuir au Cameroun comme Reynouard avait fuit en Belgique (sans les billets !). Christine Taubira, insultée cet été par ces nazillons, et par Reynouard en personne avec une effigie raciste, ce que j’ai vainement tenté de dénoncer, appréciera à sa juste valeur le geste de défi que venait de commettre ce jour-là l’ignoble individu qu’est Reynouard. On notera grâce à cette photographie et une autre exhumée de son lourd passé, qu’en plus de savoir mentir, Vincent Reynouard sait aussi changer de main pour passer rapidement du salut nazi à celui présenté comme ne l’étant pas par Dieudonné…une gymnastique chez lui visiblement… fort naturelle. Comme quoi les deux gestes… sont fort bien liés, quoi qu’on en dise !

En complément, on peut toujours lire :
« Oradour-sur-Glane vision d’épouvante » (Guy Pauchou et Pierre Masfrand)
« Dans l’enfer d’Oradour » (Pierre Poitevin)
« Oradour ville martyre » (Franck Delage)
« Un crime de guerre » (Sylvain Joubert) Editions Flammarion
« La Division Das Reich de Montauban a la Normandie » (Philip Vickers) idem
et aller voir le site :
http://oradour-sur-glane.pagesperso-orange.fr/avant%20propos.htm
(*) qui valent largement celles étalées par Alain Soral et ses élucubrations sur les « fenêtres » des chambres à gaz, démontées ici avec brio. Un propos d’une stupidité afflgeante, bourré de contradictions et d’erreurs historiques, de celui qui, à l’évidence à servi de mentor à Dieudonné. Le négationnisme c’est avant tout des approximations historiques, et Soral le prouve à l’évidence avec sa thèse ridicule du petit carreau de fenêtre ou celle du gaz subsistant, des théses ineptes glanées ici et là sur des sites pro-nazis américains, là ou Dieudonné à emprunté les siennes sur la Traite des Noirs.
(**)  Extrait de Wikipedia : « En 1981, alors qu’il vient de prendre sa retraite, Henri Roques prend contact avec Faurisson qui lui suggère de faire une thèse sur les récits de Kurt Gerstein. Roques commence son travail sur Kurt Gerstein en rédigeant un mémoire, Poliakov face au témoignage Gerstein, et il est cité comme témoin du plaignant au procès intenté par Robert Faurisson contre Léon Poliakov. Jacques Rougeot, professeur de lettres de l’Université Paris IV, accepte d’être son directeur de thèse. Rougeot a connaissance de certaines contradictions, voire d’invraisemblances, présentes dans les récits de Gerstein « Pour mettre tout le monde d’accord, rien ne vaut mieux qu’une thèse. Comme ça, les textes authentiques apparaîtront, et celui qui s’est trompé reconnaîtra son erreur » Le sujet de thèse « Les confessions de Kurt Gerstein. Étude comparative des différentes versions « est déposé en 1982. Roques se fait initier par Faurisson à la critique des textes et aux règles de la méthode universitaire en même temps qu’il rend compte régulièrement de ses travaux à son directeur de thèseEn 1984, Roques a terminé la rédaction, et Rougeot doit constituer un jury. Devenu conscient du caractère explosif de la thèse, il tente de constituer un jury au-dessus de tout soupçon, mais se heurte à divers refus. Roques prend alors l’affaire en main et renoue avec Jean-Claude Rivière, un professeur de Nantes qui n’est ni historien ni germaniste, mais ancien rédacteur au journal d’extrême-droite Europe-Action et cofondateur du GRECE et qui accepte de devenir son nouveau directeur de thèse. Il s’agit d’une thèse pour l’obtention non pas d’un « doctorat d’État », mais d’un « doctorat de troisième cycle » un diplôme dont la disparition était prévue le 1er octobre 1985 dans le cadre de la loi Savary (voir l’article consacré au doctorat en France). Le jury de thèse est finalement présidé par Jean-Paul Allard, professeur de langue et littérature germanique à Lyon III et directeur des Études indo-européennes, avec Pierre Zind, professeur associé au département de sciences de l’éducation de Lyon II, autonomiste alsacien proche du GRECE. Thierry Buron, assistant à l’Université de Nantes, figure dans le jury à titre de consultant. Il est catholique intégriste alors que les autres membres du Jury sont plutôt proches du GRECE. En fait, Henri Roques reconnaîtra que Faurisson aura été son « directeur de thèse officieux »« 
(***)ultra-droitière elle-même,  elle laisse à la postérité un beau monument : un texte plutôt surprenant, qui explique surtout son rôle dans la conduite idéplogique de l’établissement (et celle du choix des ouvrages, qui était donc manifestement le sien en effet  (en profitant au passage pour fusiller sa hiérarchie !) : « Un lycée en ZEP qui marche bien, cela étonne et contrarie tous ceux qui ne supportent pas l’autorité, même lorsqu’elle est au service de tous. J’ai dû faire face en 1997 à une crise aiguë dont toute la France a pu entendre parler. Une documentaliste nouvellement mutée d’un autre établissement a tenté une opération de censure des livres non politiquement corrects  à son avis. J’ai appris, de son précédent proviseur, que cette personne, trotskiste, semble-t-il, avait sévi cinq ans dans son établissement : « 5 ans de tentatives de déstabilisation avec manipulation des élèves… ».  Elle fut soutenue par une poignée de professeurs (dont un membre du bureau du MRAP et des communistes, qui signaient courageusement des pétitions et dénonciation adressées à la presse sous le nom de collectif d’enseignants). Je m’opposai à leur emprise et fus, dès lors, l’objet d’une persécution sournoise, par quelques syndicats interposés. Car, là où les adhérents du SNES se comptaient auparavant sur les doigts d’une seule main, on vit fleurir une demi-douzaine de syndicats de gauche et d’ultra gauche, représentés chacun par une personne mais relayés à l’échelon départemental et national par des syndicalistes professionnels. La FEN ne se joignit pas à cette coalition. Il faut lui rendre justice. Le parti communiste et ses satellites : LICRA, MRAP, SOS Racisme, firent chorus pour dénoncer, sans les nommer, les ouvrages dont la documentaliste affirmait qu’ils étaient « racistes, fasciste, pétainistes, bellicistes, colonialistes, ultranationalistes, royalistes et révisionnistes quant à l’histoire de la France.»  (….). Le recteur mis au courant par mes rapports se montra d’une mollesse et d’une inaction suspectes. Il alla jusqu’à dire à la documentaliste qu’elle avait bien faite de dénoncer les livres qu’elle jugeait mauvais, sans se prononcer sur la validité de la démarche, eu égard aux noms d’auteurs concernés dont il avait pourtant la liste. Parmi ces auteurs, il faut citer : François d’Aubert, Élisabeth Bourgeois, André Castello, Jean-François Chiappe, Jean Delaunay, Jean-François Deniau, Jean-Paul Fitoussi, Marx Fumaroli, Alain Madelin, Alain Peyrefitte, Jean Raspail, Ronald Sécher, Guy Sorman, Pierre André Taguieff, Jean Tulard, Soljenitsyne, Jean-Marc Varaut, Wladimir Volkoff, Thierry Wolton… Le recteur délégua 7 inspecteurs dont 1 inspecteur général pour examiner les ouvrages. Ils n’y trouvèrent rien de répréhensible, et pour cause, mais leurs conclusions ne furent pas publiées. (…) Il y eut procès et la documentaliste fut condamnée aux dépens et au franc symbolique par quatre auteurs dont elle avait cité le nom dans une interview au Monde. Elle fut éloignée du lycée pendant un an à ma demande, par l’octroi à titre exceptionnel d’un stage de formation qu’elle avait sollicité mais auquel elle n’avait pas droit. Elle n’encourut aucune sanction disciplinaire malgré le rapport que je fis contre elle pour manquement grave à ses devoirs professionnels et, un an plus tard, un nouveau recteur la réintégra au lycée sous la pression des syndicat. (…) J’ai découvert que les organes de presse sont également manipulés. Il existe un réseau de correspondants de l’Agence France-Presse. La liste est tombée un jour fortuitement entre mes mains avec leur numéros de téléphone. Or, la plupart des publications nationales sont prêtes à reproduire avec complaisance, sans souci de vérité, leurs communiqués, ceux d’ultra gauche ».  Pas mal, hein comme théorie du complot à l’AFP notamment !!! Sidérante paranoïa contre les « gauchistes » !!!  Elle été néanmoins nommée en 1992 chevalier des palmes académiques et a pris sa retraite en 1999… Dans sa liste, le nom de  Jean-Marc Varaut, avocat, précise assez ses options politiques : royaliste, il avait été membre des comités Tixier Vignancourt, l’ultra droitiste candidat à la présidentielle, qui faisait coller ses afriches par JM LePen, et l’avocat aussi de Jacques Médecin, de François Léotard, de Philippe de Villiers, de Jacques Crozemarie ou du putchiste Maurice Challe, celui de Bob Denard le fameux chef des mercenaires, mais aussi et surtout de… Maurice Papon !